mercredi 24 septembre 2014

«Sous le regard des mouches» [Carnet de mise en scène]

Christian Roberge (président du Mic Mac), moi, Michel-Marc Bouchard et Céline Gagnon (présidente du comité du 50ième)

Les photographies sont de Chantal Langlais (Théâtre Mic Mac)

Cette année, je signerai ma huitième mise en scène au Théâtre Mic Mac de Roberval (depuis 2004) avec Sous le regard des mouches de Michel-Marc Bouchard. C'est donc une histoire d'amour qui continue avec cette troupe qui célébrera, l'an prochain, son cinquantième anniversaire! Ce qui n'est pas rien!

D'ailleurs, hier était dévoilée la programmation de ce cinquantième, sous la présidence d'honneur artistique de Michel-Marc Bouchard.

Cette année, donc, mise en scène de ce texte (qui à ma connaissance n'a été monté qu'une fois, au début des années 2000, par l'auteur lui-même chez Duceppe) qui fera aussi l'objet d'une réalisation de capsules documentaires pour la Fabrique Culturelle, des auditions à la première... pour diffusion au début de 2016. 

Une pièce stimulante parce qu'étrange. Noire. Cynique. Tordue. Deux cousins élevés au milieu des porcheries confrontent leur vision de la condition humaine en faisant subir à leur entourage des jeux aussi cruels que ceux qu'ils ont déjà fait subir aux animaux.

Je reviendrai plus amplement sur cette production au fil des prochains mois.

En 2016, ce sera au tour d'Émilie Gilbert-Gagnon de prendre les commandes de la production Les manuscrits du déluge... toujours du même auteur. 

mardi 23 septembre 2014

«Trou noir» [Carnet de mise en scène]

Au fondement même de ce projet (sur papier) réside le désir, le souhait de rencontrer et de parler aux spectateurs. C'est pourquoi il est prévu, après chaque représentation de Trou noir, de tenir une petite discussion avec ceux-ci. Pour recevoir, à chaud, les commentaires. Prendre les critiques. Répondre aux questions. 

Bien que cet exercice soit souvent un peu ardu (et que les spectateurs n'aiment pas toujours se prévaloir de ce rôle), il (me et nous) permet de donner un sens à ce que les gens auront vu, auront perçu. 

Le théâtre est un échange, un dialogue. Un vrai. Alors parlons.

dimanche 21 septembre 2014

Au théâtre, cette semaine! [Du 21 au 27 septembre 2014]


C'est Tadeusz Kantor devant sa Classe Morte (la photo date de 1975) qui prend la peine, cette semaine, d'annoncer ce qui s'en vient, dans le merveilleux monde du théâtre... 

23 septembre 2014 (mardi)
Salle Lionel-Villeneuve (Roberval), 11h

Le Théâtre Mic Mac donne une grande conférence de presse pour annoncer toutes les activités (sur deux ans!) entourant le cinquantième anniversaire de la troupe, l'une des plus vieilles au Québec!

24 septembre 2014 (mercredi)
Salle Lionel-Villeneuve (Roberval), 19h 
Entrée: libre

Le Théâtre Mic Mac reprend ses lectures publiques (il y en aura 4 cet automne) qui font découvrir des textes du répertoire québécois. Pour cette première, place à La chair et autres fragments de l'amour d'Évelyne de la Chenelière. Pour plus d'informations, mieux vaut consulter le site de la troupe, ici ou la page Facebook de l'événement, .

24 septembre 2014 (mercredi)
Studio-Théâtre (UQAC), à compter de 16h
Informations via ce lien Facebook

La Chaire de recherche du Canada pour une dramaturgie sonore au théâtre s'active! Lancement de la revue aparté | arts vivants no. 3. Nommé « Doute et inventivité : récits de recherche-création pour une scène indéterminée », ce dossier thématique dirigé par Jean-Paul Quéinnec aborde la résistance que rencontre la recherche-création dans le domaine des arts vivants. Puis lancement du livre En situation, du son à l’écriture/de Chicoutimi à Bogotá. Édité par SAGAMIE édition d’art. Sous la direction de Jean-Paul Quéinnec en co-direction artistique avec Andrée-Anne Giguère et Elaine Juteau. Dans ce livre de création, on découvre des images, des écrits et des sons (sur CD). Des artistes québécois, français et colombiens se sont immergés, le temps de deux résidences : une, en nature, au Québec, l’autre, en milieu urbain, dans le centre de la mégapole Bogotá, en Colombie. 16h15 Table Ronde. C’est autour du sujet «chercher pour créer» que se déroulera un débat-discussion. Autour de la table, praticiens, théoriciens et artisans du milieu culturel. Animée par Véronique Hudon, codirectrice générale d’aparté et Jean-Paul Quéinnec (professeur et titulaire de la CRC Dramaturgie sonore), les intervenants seront : Patrick Moisan (revue zone occupée, centre Bang), Chantale Boulianne (artiste et chargée de cours), Diane Laurier (professeure-chercheure), Sara Moisan (artiste de la Tortue Noire). 18h15 Performances. Des collaborateurs de la chaire nous présentent de courtes performances sonores pour clore la soirée : Valérie Essiambre et Luis Ortega, le CEM (Centre d’expérimentation Musicale) et Denis Bouchard et Chantale Boulianne.
24 septembre 2014 (mercredi)
Et tous les mercredis qui suivent...
La Tour à Bière (Chicoutimi), 20h
Entrées: 3$

C'est le retour de la LISE (Ligue d'improvisation de Saguenay et des environs) et de ses meilleurs joueurs (il y a du bon potentiel). 

Du 24 au 27 septembre 2014 (du mercredi au samedi)
Représentations jusqu'au 4 octobre 2014
Salle Pierrette-Gaudreault (Jonquière), 20h
Entrées: 31$ / 18$ étudiants
Réservations: 418-542-5521 ou via leur site internet

Le Théâtre La Rubrique présente sa nouvelles création, Peroxyde, du prolifique Simon Boulerice, dans une mise en scène de Christian Fortin. Julie Rochon, jeune patineuse artistique au sourire singulier, nous raconte la vie en février 2010 : Joannie Rochette vient de remporter une médaille aux Jeux de Vancouver quelques jours après le décès de sa mère, alors qu’à Montréal, Linda Rouleau, 54 ans, employée de Caisse populaire, vient elle aussi de perdre sa maman. Au vertige de son deuil s’ajoute le fait que son mari, Alain, s’intéresse de moins en moins à elle à mesure que le culturisme prend de la place dans son horaire. C’est sans doute pourquoi Linda fréquente de plus en plus son coiffeur, Pierre-Luc, changeant la couleur de ses cheveux – et quelles couleurs! – à un rythme ahurissant. Mais derrière tous ces effondrements, la vie se réorganise de façon inattendue. (À noter que cette année, comme projet pilote, pour ceux qui se promènent en autobus, il y aura une navette qui gravira la montagne!)

Du 25 au 27 septembre 2014 (du jeudi au samedi)
Représentations jusqu'au 27 septembre 2014
Atrium (150 rue Racine E, Chicoutimi), 19h30
Entrées: 20$ / 15$ étudiants
Réservations: 418-376-2887 ou via lien Facebook

La Maison des Artistes (j'en ai parlé ) présente Le Voisin de (texte et mise en scène) Marilyn Bouchard. De jeunes gens soumis à la loi de l'attraction se retrouvent pris-au-piège de leur environnement. À travers leurs fabulations et leurs névroses, ils sont à la recherche de l'amour mais prennent tous les mauvais moyens pour y arriver. Cette comédie déjantée joue sur les limites entre l'imagination et la réalité, entre les mondes qu'on se crée et ceux qui existent, et ne manque pas d'interpeller le public face aux questions sur les relations, le contact humain et l'isolement où notre individualisme nous enferme. Une comédie dramatique de situation, d'incommunicabilité, mais surtout d'amour qui ne manquera pas de faire rire, réfléchir et soupirer. J'ai vu... et j'ai bien l'intention d'écrire quelque chose sur ce spectacle... un jour...

26 septembre 2014 (vendredi)
Cafétéria de l'UQAC (Chicoutimi), entre 11h et 13h
Entrée: gratuite

Diffusion Saguenay (en collaboration avec l'UQAC) présente, dans le cadre des Journées de la Culture (décidément, cet événement n'a plus la visibilité qu'il a déjà eu!), un spectacle de danse, Les installations mouvantes de la Compagnie Hybride Mandoline. Plus de détails

Les 26 et 27 septembre 2014 (vendredi et samedi)
Représentations jusqu'au 29 septembre 2014
Salle Murdock (Chicouimi), 20h
Entrées: 10$
Informations via lien Facebook

Je (Dario Larouche) présente Trou noir, dont je signe et le texte et la mise en scène, avec Erika Brisson comme interprète. Les dates sont un peu étranges (nous jouons jusqu'à lundi!) mais permettront, je l'espère, à plusieurs personnes de venir nous voir. Pour plus de détails (en long et en large), il est possible de suivre tous les billets écrits sur le sujet, ici

Ça fait pas mal le tour de ce qui se passera sur nos scènes cette semaine... à quoi il faut ajouter - difficile de passer à côté! - la tenue du Salon du Livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean qui réunira, à Jonquière, de nombreux auteurs! Si j'oublie des trucs, on peut me le faire savoir par courriel!

samedi 20 septembre 2014

Nouvelle acquisition... sous fausse représentation...

Le 31 juillet dernier, je faisais état d'une commande de livres que je venais de passer (ici)... et bien, j'ai reçu, cette semaine, le plus volumineux des deux... soit Le Grand Livre du Théâtre de Luc Fritsch (paru en 2014 aux éditions Eyrolles). 


Une petite surprise attend le lecteur de ce livre, présenté comme étant  universel. Et je cite la quatrième de couverture (qui compose généralement les principales notices bibliographiques que j'avais consultées): Complet, cet ouvrage propose un panorama de l'histoire du théâtre, de l'Antiquité à l'époque contemporaine. Organisé par siècle, il propose pour chacun un parcours original, clair et vivant: un déroulé chronologique; une description des genres théâtraux, de la farce au théâtre d'idées; des focus sur les auteurs, les metteurs en scène et les comédiens; des clés pour comprendre le contexte social, économique et politique; des encadrés sur l'évolution de la dramaturgie et les techniques de représentation 

Le hic - et c'est là un hic majeur pour ce type de bouquin... du moins tel qu'annoncé! - c'est que lorsqu'on feuillette les quelques 500 pages, une évidence saute aux yeux: ce parcours historique ne se fait que dans le seul et unique cadre français (l'Antiquité y étant abordé comme source du théâtre en France). 

Rien sur le théâtre japonais et oriental. Rien sur le théâtre anglais. Rien sur le théâtre espagnol. Rien sur le théâtre russe. Rien sur le théâtre italien (sinon quelques lignes sur le passage à Paris d'une troupe italienne à l'époque classique). 

Bien sûr, l'intérêt demeure et oui, ce Grand Livre du Théâtre (et on devrait lire encore «en France») est bien fait, bien écrit... mais tellement circonscrit à un seul point mondial que c'en plutôt décevant. 

vendredi 19 septembre 2014

«Trou noir» [Carnet de mise en scène]


Et les répétitions se poursuivent... (Les représentations sont prévues, je le rappelle, du vendredi au lundi, du 26 au 29 septembre, à 20h, à la salle Murdock... le jeudi 16 octobre, à 20h, au Collège d'Alma... et le jeudi 30 octobre, à 20h, à la salle Lionel-Villeneuve de Roberval.) 

Ce projet est maintenant dans sa phase de consolidation. 

Consolidation du texte... De son débit. De son rythme. De sa respiration. Cette consolidation puise nécessairement dans l'assurance de la comédienne, dans sa précision et dans la netteté de ses actions. Reste aussi à bien maîtriser le ton général de l'ensemble. Le ton du manifeste... sans pour autant mettre de côté le ton du dialogue avec le spectateur.

Consolidation de l'espace sonore. Parce qu'à partir de ce monologue, éminemment statique, il y a réalisation d'une partition sonore cohérente (sans qu'elle ne tombe pourtant dans l'illustration) et efficace, qui établit, en parallèle, ses propres codes et conventions. Il y a là tout un travail d'équilibriste entre le trop peu et le trop plein, entre les essais et les erreurs. 

Consolidation de l'esthétique. À nouvelle (re)création, nouvelle esthétique... le but n'étant pas de seulement reprendre mais bien d'aller ailleurs. De la première version (voir les images ici), je ne garde, finalement, que la structure d'accrochage pour la lumière. Le reste (en fait, la valise) disparaît pour laisser une place concrète au son (par contre, ici, je pose le fait que la voix et la comédienne doivent demeurer au centre sans jamais se subordonner à cet élément scénique). Quant aux vêtements, retour à la simplicité et la neutralité du noir. Un point demeure: la simplicité et la facilité de transport en vue des sorties prévues et autres à venir.

mercredi 17 septembre 2014

«Splendeurs et misères d'un directeur de théâtre»

Voici un petit site plutôt amusant, Splendeurs et misère d'un directeur de théâtre (ici)... où sont illustrées, en quelques photos (petits extraits tirés de films), les grandes et petites vérités du théâtre!

mardi 16 septembre 2014

De la critique... encore et toujours!


Une mauvaise critique 
n'est pas une critique qui dit du mal d'une oeuvre. 
Une mauvaise critique est une mauvaise analyse 
qui ne s'appuie pas sur des connaissances suffisantes, 
qui ne met pas l'oeuvre en contexte, 
qui se contente de résumer ou de porter un jugement binaire sur la forme
 «J'aime/J'aime pas». 
Une mauvaise critique 
est une critique qui ne va pas plus loin que les étoiles qu'elle enfile.

Très bonne lecture, que ce Métier Critique de Catherine Voyer-Léger qui s'attaque, en près de deux cent pages, à ce pan subjectif qu'est la critique, honnie des uns, espérée des autres. 

Fort intéressant parce que fort préoccupant. 

De page en page, l'auteure y déplore notamment  la disparition du critique (par manque d'espace, par manque de temps, par manque d'intérêt des médias), spécialiste d'un domaine précis, au profit du chroniqueur (et de la promotion) tout en déboulonnant certains mythes sur la virulence de la critique dans un petit milieu comme le Québec et, paradoxalement, sur sa complaisance...

L'espace médiatique que l'on dit dédié aux arts et à la culture rétrécit sans cesse. Et l'espace qui reste est bouffé de l'intérieur par l'anecdote, le vécu et un pastiche de promotion qui se fait passer pour du journalisme. Outre certaines poches de résistance, les journaux ne réservent plus que quelques pages pour la critique. [Dans le cas du Progrès-Dimanche, parfois, il y a autant voire plus de pages consacrées à Picotte et ses pérégrinations!] La nouvelle culturelle, c'est de plus en plus une plogue: une sortie, un vernissage, un lancement. Ou alors des chiffres: de vente, d'audience, d'audiomètre. Ou alors une entrevue avec une bonne tranche de vécu. Ou, quand la récolte est bonne, un scandale...

Quelles sont les raisons de ce glissement médiatique? Voyer-Léger tente de répondre le plus objectivement possible tout en soulignant, au passage, les pertes et les dommages occasionnées par cet état de fait. 

Outre les raisons factuelles (le manque d'espace, le manque de temps, le manque d'intérêt des médias), elle s'attaque aussi - et c'est là que ça devient le plus intéressant - à la (grande) responsabilité du milieu culturel lui-même. Que veut le milieu? 

Quand le bouquin est refermé, quelques questions restent: qui peut jouer le rôle de critique? Où (avec l'émergence des nouveaux médias et des réseaux sociaux)? Dans quel contexte? 

dimanche 14 septembre 2014

«Trou noir» [Carnet de mise en scène]


Plus que quelques jours avant les représentations chicoutimiennes de ce projet (parce que je rappelle que deux autres représentations sont prévues soit le 16 octobre au Collège d'Alma et le 30 octobre à la Salle Lionel-Villeneuve de Roberval) qui aboutira enfin. Plus que quelques jours, donc, de répétitions avec Erika Brisson qui porte ce texte tout en redondances et en variations sur le même thème.  

Un monologue de près de 50 minutes qui vogue entre idées concrètes et idées conceptuelles, entre manifeste théâtral et poésie, entre considérations théoriques et fiction. Cette voix qui s'active et emplit l'espace a un destinataire précis: le spectateur. C'est là le plus grand défi, pour l'interprète: maintenir le fil; garder à l'esprit que le tout doit se donner sur le mode du dialogue et non sur la récitation hermétique d'un univers scénique; éviter l'effet musical, incantatoire qui risque, à tout moment, d'émerger dans les interstices du flux verbal.

Encore une fois, il n'y a pas trente-six mille façons de le faire. Il faut une bonne préparation, oui... mais aussi (et surtout!) de la concentration et une très grande maîtrise des idées, du texte, de la respiration, du débit. La virtuosité de la comédienne réside dans sa confiance, son assurance. D'autant plus qu'il n'y a, dans cette production, de séquences physiques complexes. Qu'un corps quasi statique. Qu'une voix. Qu'un parole en quête d'oreilles pour se poser.



Au théâtre, cette semaine! [Du 14 au 20 septembre 2014]


C'est à Oscar Wilde que revient, cette fois, de se questionner sur les différents activité théâtrales qui se tiendront au cours de la prochaine semaine... 

17 septembre 2014 (mercredi)
Et tous les mercredis qui suivent...
La Tour à Bière (Chicoutimi), 20h
Entrées: 3$

C'est le retour de la LISE (Ligue d'improvisation de Saguenay et des environs) et de ses meilleurs joueurs (il y a du bon potentiel). Pour plus d'informations, mieux vaut suivre la page de l'événement!

Du 17 au 20 septembre 2014 (du mercredi au samedi)
Représentations jusqu'au 4 octobre 2014
Salle Pierrette-Gaudreault (Jonquière), 20h
Entrées: 31$ / 18$ étudiants
Réservations: 418-542-5521 ou via leur site internet

Le Théâtre La Rubrique présente sa nouvelles création, Peroxyde, du prolifique Simon Boulerice, dans une mise en scène de Christian Fortin. Julie Rochon, jeune patineuse artistique au sourire singulier, nous raconte la vie en février 2010 : Joannie Rochette vient de remporter une médaille aux Jeux de Vancouver quelques jours après le décès de sa mère, alors qu’à Montréal, Linda Rouleau, 54 ans, employée de Caisse populaire, vient elle aussi de perdre sa maman. Au vertige de son deuil s’ajoute le fait que son mari, Alain, s’intéresse de moins en moins à elle à mesure que le culturisme prend de la place dans son horaire. C’est sans doute pourquoi Linda fréquente de plus en plus son coiffeur, Pierre-Luc, changeant la couleur de ses cheveux – et quelles couleurs! – à un rythme ahurissant. Mais derrière tous ces effondrements, la vie se réorganise de façon inattendue. (À noter que cette année, comme projet pilote, pour ceux qui se promènent en autobus, il y aura une navette qui gravira la montagne!)

Du 17 au 20 septembre 2014 (du mercredi au samedi)
Dernière semaine de représentations!

Salle Murdock (Chicoutimi), 20h
Entrées: 22,50$ / 17,50$ étudiants
Réservations: 418-698-3000 poste 6561 ou via lien Facebook


Le Théâtre du Faux-Coffre présente Barabbas dans la Passion - Les origines du premier Clown Noir, une grandes aventure qui n'avait pas vraiment revue la couleur des planches depuis sa création (si ce n'est qu'une ou deux représentations scolaires). Les Clowns noirs, fraîchement sortis de prison, découvrent de vieux documents retraçant la vie du tout premier clown noir, Barabbas, et décident d'en faire un spectacle. Sans le savoir, cette décision aidera à donner à Barabbas la réputation de criminel qu'on lui connaît aujourd'hui, comme quoi les gestes que nous posons sans réfléchir peuvent, dans certains cas exceptionnels, influencer à la fois le passé et le futur. Certains appellent ça de la magie; les Clowns noirs appellent ça du théâtre. (À l'époque de la création - et à l'époque où j'étais un peu plus prolixe sur ce blogue! - j'avais écrit ce billet.)

Du 18 au 20 septembre 2014 (du jeudi au samedi)
Représentations jusqu'au 27 septembre 2014
Atrium (150 rue Racine E, Chicoutimi), 19h30
Entrées: 20$ / 15$ étudiants
Réservations: 418-376-2887 ou via lien Facebook

La Maison des Artistes (j'en ai parlé ) présente Le Voisin de (texte et mise en scène) Marilyn Bouchard. De jeunes gens soumis à la loi de l'attraction se retrouvent pris-au-piège de leur environnement. À travers leurs fabulations et leurs névroses, ils sont à la recherche de l'amour mais prennent tous les mauvais moyens pour y arriver. Cette comédie déjantée joue sur les limites entre l'imagination et la réalité, entre les mondes qu'on se crée et ceux qui existent, et ne manque pas d'interpeller le public face aux questions sur les relations, le contact humain et l'isolement où notre individualisme nous enferme. Une comédie dramatique de situation, d'incommunicabilité, mais surtout d'amour qui ne manquera pas de faire rire, réfléchir et soupirer. J'ai vu... et j'ai bien l'intention d'écrire quelque chose sur ce spectacle.

Ça clôt pas mal la semaine théâtrale. Évidemment, il se peut que j'oublie quelques trucs... alors si c'est le cas, on peut me le faire savoir en  m'écrivant. 

mercredi 10 septembre 2014

Nouvelle acquisition


À peine sorti des presses, aussitôt rendu sur l'étagère de ma bibliothèque... après lecture, bien entendu. Cet ouvrage de Catherine Voyer-Léger s'inspire de ses propres chroniques, billets de blogues et recherches universitaires. Un ouvrage fort intéressant qui questionne ce métier de critique dans toutes ses sphères d'activité.

Voilà un sujet que je trouve passionnant et qui me fait plonger dans ces pages avec un grand intérêt. 

«Trou Noir» [Carnet de mise en scène]



Après diverses tergiversations depuis un an, ce projet de Trou noir s'ancrera bientôt dans sa dernière finalité alors que seront données quatre représentations à Chicoutimi (deux possibilités de lieux sont possibles... d'où l'attente d'une confirmation), du 26 au 29 septembre 2014 (du vendredi au lundi), à 20h. Retenez bien ces dates! 

Une autre représentation est prévue le jeudi 30 octobre 2014, à 20h, à la Salle Lionel-Villeneuve de Roberval (où nous serons accueillis par le Théâtre Mic Mac). 

Entre ces deux blocs, une autre représentations, à Alma cette fois, devrait se tenir vers la mi-octobre... d'autres renseignements arriveront bientôt.

Une première ébauche a été présentée (deux représentations) en décembre dernier, au Studio-théâtre de l'UQAC. Après un temps d'arrêt, le projet a été remis sur le chantier, avec deux changement notables: l'interprétation est passée, après moult obstacles d'agendas, d'Elaine Juteau à Erika Brisson... puis s'est ajoutée à cette très petite équipe, Anick Martel, pour l'ajout d'un pan sonore à cette performance. 

Ces changements (et l'expérience précédente) amènent nécessairement une révision des buts et objectifs du projet... de même que la modification de l'approche, de la conception scénique de ce texte conçu comme un manifeste théâtral. Il s'agit d'une nouvelle mise en voix. D'une nouvelle prise de parole. D'une nouvelle présence. 

Pour les intéressés (que nous espérons nombreux!), voici une partie du communiqué qui, lui, ne changera pas (et qui montre bien que ce projet m'éloigne un peu de toutes ces comédies que j'ai mises en scène):

Trou noir passe par l'élaboration du vide: une comédienne, une parole… et la vacuité de l'existence.

Trou noir est une vision centralisatrice toute personnelle. Un point focal sur une scène vide alors qu’autour, tout bouge. Un repli sur soi. Un rejet de toutes soumissions, tous compromis. Que faire sinon qu’être?

Trou noir est aussi et surtout une réflexion sur le théâtre formaliste où règnent le corps, la voix et la convention… Un théâtre qui s'affirme. Un théâtre qui se questionne. Un théâtre égocentrique? Aussi…

Cette pièce (d’environ 45 minutes) est une véritable ronde de mots mettant en relief la redondance syntaxique, la quête d’une utilité dans un monde (social et artistique) en perte de repères. Ce texte s'engouffre alors dans un no man's land alors que tout a été questionné, remis en question, rejeté…

Seule en scène, une comédienne et une parole… La temps est au discours, à la rhétorique. Comme un refuge existentiel. Comme un renoncement aux artifices spectaculaires au profit du seul langage. Le monde contre les mots; les mots contre le monde. Une question pourrait se poser avec insistance: où s'en va le théâtre de nos jours? L'écueil est-il inéluctable?

dimanche 7 septembre 2014

Au théâtre, cette semaine! [Du 7 au 13 sept. 2014]


Petite semaine... assez semblable à la semaine dernière... si ce n'est de l'ajout de la première réunion de l'année du groupe de compétence en théâtre du CRC...

Mercredi, 10 septembre 2014
Maison du commerce (Chicoutimi), 9h

Le Groupe de compétence en théâtre du CRC (réunissant tous les artistes et artisans du théâtre au SLSJ qui veulent bien y participer) reprend ses activités. Tous sont les bienvenus! La concertation est essentielle pour un petit milieu et cette concertation est le fait de chacun! Pas besoin de faire partie d'une compagnie. Pas besoin d'avoir été là les années précédentes (même si ça aide à comprendre les enjeux). Il faut confirmer sa présence auprès de Véronique Villeneuve. 

Du 10 au 13 septembre 2014 (du mercredi au samedi)
Représentations jusqu'au 20 septembre 2014
Salle Murdock (Chicoutimi), 20h
Entrées: 22,50$ / 17,50$ étudiants
Réservations: 418-698-3000 poste 6561 ou via
lien Facebook

Le Théâtre du Faux-Coffre présente Barabbas dans la Passion - Les origines du premier Clown Noir, une grandes aventure qui n'avait pas vraiment revue la couleur des planches depuis sa création (si ce n'est qu'une ou deux représentations scolaires). Les Clowns noirs, fraîchement sortis de prison, découvrent de vieux documents retraçant la vie du tout premier clown noir, Barabbas, et décident d'en faire un spectacle. Sans le savoir, cette décision aidera à donner à Barabbas la réputation de criminel qu'on lui connaît aujourd'hui, comme quoi les gestes que nous posons sans réfléchir peuvent, dans certains cas exceptionnels, influencer à la fois le passé et le futur. Certains appellent ça de la magie; les Clowns noirs appellent ça du théâtre. (À l'époque de la création - et à l'époque où j'étais un peu plus prolixe sur ce blogue! - j'avais écrit ce billet.)

Du 11 au 13 septembre 2014 (du jeudi au samedi)
Représentations jusqu'au 27 septembre 2014
Atrium (150 rue Racine E, Chicoutimi), 19h30
Entrées: 20$ / 15$ étudiants
Réservations: 418-376-2887 ou via
lien Facebook
La Maison des Artistes (j'en ai parlé ) présente Le Voisin. De jeunes gens soumis à la loi de l'attraction se retrouvent pris-au-piège de leur environnement. À travers leurs fabulations et leurs névroses, ils sont à la recherche de l'amour mais prennent tous les mauvais moyens pour y arriver. Cette comédie déjantée joue sur les limites entre l'imagination et la réalité, entre les mondes qu'on se crée et ceux qui existent, et ne manque pas d'interpeller le public face aux questions sur les relations, le contact humain et l'isolement où notre individualisme nous enferme. Une comédie dramatique de situation, d'incommunicabilité, mais surtout d'amour qui ne manquera pas de faire rire, réfléchir et soupirer. J'ai vu... et j'ai bien l'intention d'écrire quelque chose sur ce spectacle.

Ça ressemble pas mal à ça. Si j'oublie des trucs, on peut me le faire savoir par courriel.

jeudi 4 septembre 2014

«De quoi donc est-il fait le rouge du théâtre?»

Voici un poème de Jean Cocteau que j'aime bien (j'aime bien et le poème, et Jean Cocteau!)... de même que j'aime bien et le rouge, et le théâtre...


De quoi donc est-il fait le rouge du théâtre ?
Ce rideau, ces décors qui flambent comme un âtre,
Où la rampe s’embrase, où crépitent les mains,
De quoi donc est-il fait ? De mille cœurs humains,
D’un sang constellé d’or, et, qu’on pleure ou qu’on rie,
La salle de théâtre est une boucherie
De héros écorchés sur les feuillages d’or.

Et lorsque, courageux comme un toréador,
Ce rideau qui masquait le palais ou la rue
Se lève, l’animal de la foule se rue,
Et les comédiens qui perdent le sang blanc
De l’âme, de mourir chaque soir font semblant,
Et meurent, mélangés aux ombres qu’ils suscitent,
Et mort, sont chaque soir des morts qui ressuscitent.

Que de mensonges purs ! Que de corps glorieux !
Et ces magiciens, quels sont-ils ? Ce sont Eux,
Eux, les acteurs, les fous, monstres sacrés des planches,
Sous les péplums de pourpres et les tuniques blanches,
S’épuisant et tombant et passant le flambeau.

Avouez que c’est brave, avouez que c’est beau !
Regardez-les, sortis de nos rouges royaumes
Et du cinéma pâle où vivent leur fantômes,
Suivre, fantôme l’un, l’autre en chair et en os,
Le char de Melpomène et de Dionysos.

Le clair de lune est-il le soleil des statues ?
Mais les marbres tués et les marbres qui tuent
Puisent chez nous la vie en cet embrasement.
Le Théâtre ! Le temple éternel du moment !
Le Vénusberg terrible avec ses girandoles
Et ses torches de feu, de gestes, de paroles,
Laisserait-il le cœur et la bourse fermés ?

Faites vivre ces morts que l’on a tant aimés.

lundi 1 septembre 2014

Les tournées au Saguenay!


La semaine dernière, le Théâtre La Rubrique, en tant que diffuseur spécialisé, lançait sa programmation 2014-2015 (présentée aussi sur un nouveau  site web amélioré - ici - qui fait maintenant une place au Festival International des Arts de la Marionnettes à Saguenay qui passe sous le giron de la compagnie).

Outre sa production principale, Peroxyde, elle a présenté les treize autres spectacles (pour enfants, adolescents et adultes) qu'elle recevra au cours de l'année à venir (le programme complet est ici) dont L'Affiche et Le Carroussel (gros succès des dernières années), Cinq visages pour Camille Brunelle (autre pièce qui fait sensation), Midsummer - une pièce et neuf chansons (qui semble bien intriguant)... et tant d'autres! Une programmation riche et bien variée!

Un peu plus tôt, l'autre diffuseur du Saguenay (multidisciplinaire, cette fois), Diffusion Saguenay, y allait aussi de sa programmation qui se commet aussi, quelques fois, dans le royaume du théâtre (la programmation est ici). Par contre, le prix des billets, dans ce cadre, est plus souvent qu'autrement exorbitant, de quoi décourager bien des spectateurs à fréquenter le théâtre... 

Ainsi, outre Broue (qui aura cette année, sept représentations... à guichets fermés), le T.N.M. viendra nous présenter Being at home with Claude de René-Daniel Dubois et L'Importance d'être Constant d'Oscar Wilde. Le diffuseur recevra aussi une nouvelle mouture de Les Voisins de Claude Meunier et Louis Saïa et une autre pièce, Les Chroniques de Saint-Léonard que je ne connais pas. 

Voilà donc l'essentiel de l'offre théâtrale extérieure qui s'ajoutera à celle des productions locales (sans compter la programmation du FIAMS qui n'est pas encore annoncée).